mardi 12 juin 2012

La CGT Invivo propose d'intégrer du personnel soignant au siège - Les syndicats FO et CGC votent contre

 Les élus FO et CGC ont adopté une résolution au Comité Paris et rattachés, contre l’embauche d’un personnel soignant, sans arguments pour étayer leur décision. Elle semble être formée en dépit du bon sens… car les divisions, les hostilités, les dépits ne devraient avoir aucune entrée dans les décisions concernant la sécurité et les conditions du travail.

« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont. » Descartes (dans son Discours de la Méthode) fait-il preuve d’humour ? Ou fait-il simplement la démonstration que si le bon sens est partagé entre tous au point que personne ne pense en être dénué… Malheureusement, c’est au niveau de ce qu’il en est fait par chacun d’entre nous, qu’apparaissent des différences.
Des différences hélas, que l’on retrouve dans les réflexions et les actions des élus, suivant qu’ils représentent les organisations syndicales FNAF CGT…Ou FO et CGC.
Quel est notre perception de ces différences ? L’accumulation des bons sens individuels ne produit-elle pas ce qu’on appelle l’opinion publique ? Le bon sens se serait alors forgé au fil du temps par association d’idées répandues par le collectif des salariés, chargées de constats sur leur situation de travail et du besoin d’amélioration de celles-ci par des idées progressistes, relayées par leurs votes aux élections professionnelles (qui sont normalement portées par leurs représentants)... Quel sens est le bon pour les élus FNAF CGT, finalement ? Et le bon sens de répondre : « Celui qui est bon pour tous. » Le bon sens serait dès lors d’abandonner nos sensibilités politiques ou syndicales pour servir les droits et intérêts des salariés.

Et pourtant le drame social s’est joué dans vos instances représentatives : Les élus FNAF CGT au CHSCT, soutenus par l’inspecteur et le médecin du travail, ont révélé la nécessité d’embaucher du personnel soignant pour accompagner les salariés en situation de crise, de malaise et d’accident, et ce dans l’optique d’assurer la sécurité de tous. Le travail consiste essentiellement à faire de la prévention, de la médecine du travail (relayer le médecin du travail qui ne peut consulter tous les salariés chaque 2 ans par manque de personnel) et gérer les urgences qui peuvent arriver dans l'entreprise (la tenue d’un registre des accidents bénins est une source d'information indispensable pour concevoir et améliorer la prévention dans son entreprise).

La loi prévoit qu’il est possible d’embaucher un(e) infirmier(e) à partir de 500 salariés et le processus invite chacun des acteurs du Comité d’Etablissement à voter une résolution dans ce sens.

Cependant, les secrétaires FO et CGC en accord avec le président ont refusé d’inscrire ce sujet à l’ordre du jour de la réunion du 28 février 2012. Les élus FNAF CGT ont été contraint d’en discuter en questions diverses lors de la réunion suivante, le 27 mars dernier, au cours de laquelle les 4 élus FO et CGC ont voté 3 contres et 1 abstention… Malheureusement, les 2 voix favorables des élus FNAF CGT n’ont pas suffit à modifier le résultat du vote.

Alors, existe-t-il un bon sens universel, qui serait propre à l’avis des élus et au-delà de leur sensibilité politique ?

Les élus FNAF CGT, pour qui le bon sens consiste à améliorer les conditions de travail et défendre la sécurité des salariés, en doutent car ils ont pu constater le refus de l’embauche d’un personnel soignant, par les élus CGC et FO, sans exposer le moindre argument pour justifier ce choix.

A croire que la souffrance au travail, les risques psychosociaux,  les accidents au travail n’existent pas et que les représentants FNAF CGT désignés au CHSCT ont parlé pour ne rien dire, ou en dépit du bon sens ?

Et vous, pensez-vous être bien représenté ? Posez-vous la question aux prochaines élections professionnelles.

Les représentants du personnel FNAF CGT