mardi 25 août 2015

La CFDT est pour le changement qui ne change rien à votre pouvoir d’achat


La CFDT est pour le changement qui ne change rien à votre pouvoir d’achat (réponse à leur tract NAO 2015 sur les salaires)

 

Pour vendre sa signature, la CFDT fustige les résistants au changement. Ils prétendent avancer et lutter contre l’immobilisme chronique d’un certain syndicalisme (la C.G.T. sans jamais la nommer). Une bataille opposerait donc, les progressistes, partisans de la réforme (cools, modernes) des élus du passé (hommes des cavernes qui sentent le rance) crispés sur leurs vieilles idées (qui ont lutté pour la liberté de se réunir, les congés payés, la réduction du temps de travail, etc.).

Quel camp avez-vous envie de rejoindre ? Celui de la préhistoire ou des réformistes ?

« Le problème de la C.G.T. c’est qu’elle place la barre trop haute pour ne pas adhérer aux propositions (insuffisantes) de l’employeur, pour avoir le plaisir de dire, NON »

Surprise ! C’est un discours vieux de plusieurs décennies qui sort de la bouche des patrons et repris par d’autres organisations syndicales avant eux !

Le problème, c’est que ces discours sur le progrès ne progressent pas… Et vos augmentations collectives sont sacrifiées sur l’autel du progrès ! Un progrès qui profite à l’employeur qui déplace toujours davantage le curseur du partage et réduit d’autant les besoins socialement reconnus du salaire pour augmenter le taux d’exploitation en faisant pression sur les salaires, en exigeant des réductions de charges, en réclamant des exonérations fiscales, en renvoyant des dépenses de santé ou d’éducation à la sphère privée. Soit en tentant de rallonger le temps de travail (forfait jours, recul de l’âge de la retraite, etc.). Soit en intensifiant le travail (multiplication des missions, gestion par le stress, la chasse au temps mort, etc.). Et en jouant la plupart du temps sur les deux à la fois.

Le progrès est-il toujours un progrès ? Et en vertu de quelle règle, l’ancien deviendrait-il haïssable ?

Si le progrès passe par la suppression des augmentations collectives, est-ce certain que le progrès en soit un ?

Alors voilà, poussez du petit bois, 0.10% sur les Augmentations individuelles (que l’employeur aurait appliquées unitéralement, sans l’accompagnement des syndicats) +0,50€ sur le ticket d’admission, (même pas le prix d’un café !) et se comparer aux entreprises qui gèlent les salaires pour justifier leur signature, n’est pas forcément synonyme de progrès. Enfin, il est illusoire de penser que les syndicats ont un droit de regard sur les augmentations individuelles dont la rotation reste un mystère. La fiabilité des réponses repose uniquement sur la sincérité du Dirigeant. Depuis quelques années, le bilan social ne donne plus le montant global des promotions perçues par catégorie socio-professionnelle. Et si l’on doit se baser sur la seule indication connue : 1 salarié sur 10 en moyenne bénéficie d’une évolution de carrière… (Par conséquent, il faudrait 37 ans en moyenne, pour que 600 salariés, bénéficient d’une promotion de carrière ?!)

PROMOTIONS comparées H/F s/effectif permanent (changement de coefficient)
années
Hommes
Nbre promo
taux promo
Femmes
nbre promo
taux promo
2012
322
22
7%
268
25
9%
2013
328
28
9%
284
30
11%
2014
321
28
9%
263
30
11%
Bilan 2014 CE "Paris et rattachés"

 C’est pourquoi, il peut être rationnel d’exprimer des résistances au changement, si il est associé à une politique de rémunération d’approximation, d’opacité et de discrimination pour les salariés…. Une fois de plus la redistribution des profits est inéquitable et bien loin des attentes et des besoins des salariés qui doivent faire face aux augmentations du coût de la vie.

Les dividendes 91M€ (évolution +12%) issus des bénéfices sont un coût pour l’économie de notre entreprise. Ce coût est en réalité un prélèvement sur les richesses créées par votre travail. D’ailleurs il est nettement supérieur à l’investissement  du groupe InVivo et pèse sur ce dernier (38M€ -24%). Il dépasse également la somme des cotisations sociales employeur 69M€ (-6%). Cette politique salariale très austère, n’est pas en adéquation avec la situation des activités au sein de l’entreprise qui gagnent de l’argent. C’est pourquoi, nous défendons les augmentations collectives de salaires et des choix favorables au développement des capacités humaines, et non à la rentabilité des capitaux privés.  

La FNAF-CGT INVIVO a besoin de votre soutien. Rejoignez nos rangs en vous rapprochant de vos élus.

Ensemble, luttons pour arracher des augmentations à la mesure de vos efforts.
Les représentants du personnel FNAF CGT

Site Internet - http://cgt-invivo.blogspot.com