vendredi 29 mars 2013

Salaires 2013

Une négociation sur les Augmentations de Salaire infructueuse,  la majorité des organisations syndicales inactives, des activités de notre entreprise instables…

Sur les salaires, les propositions faites par la Direction, lors de la table ronde du 8 mars dernier, sont de 1,5% pour les Employés/Ouvriers et Agents de Maîtrise, sans annonce du montant global des augmentations individuelles pour les Cadres.

Ces propositions demeurent bien en deçà des attentes exprimées par votre organisation syndicale FNAF CGT.

Si l’employeur refuse de nous communiquer la répartition des augmentations individuelles,
S’il refuse de nous communiquer le montant global des primes et des bonus qui seront distribués
Si l’on ne dispose pas de la politique de rémunération,
Alors, votre organisation syndicale FNAF CGT  ne peut pas défendre vos augmentations de salaires...

Si l’employeur se dérobe à ses principales obligations d’informer les représentants sur les responsabilités antérieures dans la situation des marchés des grains : L’histoire qui nous est racontée est-elle la bonne ? Quelles ont été les orientations et les décisions prises par l’entreprise dans la période précédente qui anticipaient mal les problèmes et évolutions actuelles ?
Le Diagnostic officiel est-il le bon ? Quels sont les montants des pertes ? Quels seront les impacts dans 6 mois ?
S’il se borne à donner les principaux traits ou de simples explications sur la volatilité de la Bourse qui absorbe tout autour d’elle...
Alors, votre organisation syndicale FNAF CGT ne peut apprécier la politique commerciale menée par notre entreprise.

Se satisfaire aujourd’hui des analyses politiques de l’employeur, de ses bilans sociaux et de son étude des rémunérations,  ne permettent pas de trouver des réponses, ni de concevoir une action collective, pour briser les fausses évidences, combattre les dénis de la réalité des pertes dans l’activité des Marchés. Ces inconséquences empêchent de réinventer une pensée critique et de reformuler un projet alternatif dans la gestion des activités de l’entreprise.

Les représentants FNAF CGT vous alertent sur les conséquences désastreuses de la conduite des négociations salariales au sein de l’entreprise InVivo :
-          L’injustice de la hiérarchisation des pouvoirs et l’opacité des politiques de rémunération ont pour conséquences que certains travaillent pour d’autres et ne reçoivent pas en retour la reconnaissance qu’ils méritent.
-          l’instabilité inévitable des marchés découle de la quête sans fin du profit de l’instrument financier que représente la bourse et qui pousse aujourd’hui les entreprises à baisser les salaires. Ainsi, c’est parce que les salaires sont trop faibles que les ménages s’endettent, déclenchant la crise sur certains secteur d’activités.
-          Enfin, c’est la critique la plus dure à entendre pour les libéraux, cette politique capitaliste est inefficace : Elle démotive les salariés et entraîne leur appauvrissement .
En conclusion,  la démocratie est incomplète si les représentants des salariés ne sont pas en capacité de veiller à la marche générale et financière de l’entreprise.

Les représentants FNAF CGT demandent la poursuite des négociations salariales avec l’exigence d’un autre niveau d’augmentation générale des salaires permettant de répondre à l’explosion du coût de la vie qui dégrade le pouvoir d’achat des salariés.
Ils portent leurs revendications pour un salaire minimum de 1850€ brut, des augmentations générales pour toutes les catégories de salariés et des cotisations supplémentaires à la complémentaire retraite…
Ils insistent sur la nécessité d’exercer un droit d’alerte sur les activités des marchés des grains… Les droits des salariés n’ont pas été instaurés pour « les chiens » ni pour imposer de nouvelles normes qui ne seraient que des règles administratives excessive.
Mais la lutte politique et sociale est aussi une lutte d’idées qu’ils ne peuvent mener seuls : C’est la notion du « collectif » et du « tous ensemble » qui seront les offensives à ce monde qui tourne à l’envers, qui asservit la satisfaction des besoins sociaux à la seule recherche du profit pour quelques uns… 
S’engager auprès de la FNAF CGT,  c’est faire preuve d’une action constructive, c’est la volonté de participer à la vie de l’entreprise, c’est le souhait de se faire entendre pour rénover le dialogue social.

Les représentants du personnel FNAF CGT      http://cgt-invivo.blogspot.com

lundi 11 mars 2013

NAO 2013

Négociation sur les salaires : une revendication oubliée ?
Il était une fois un groupe qui développait ses activités dans l'univers de l’agriculture. Depuis plusieurs années, dans le cadre de l’examen annuel des comptes, les élus aux CCE et Comité de Groupe missionnaient des cabinets indépendants pour une expertise approfondie sur la compréhension de la situation économique et sociale de l’entreprise… Jusqu’au jour où l’employeur à développer une stratégie de domestication de l’action syndicale… Depuis, les élus des listes CFDT, CGC, FO et CFTC ont pu démontrer leur loyauté vis-à-vis de l’employeur en lui soumettant l’expression collective des salariés et la prise en compte exclusive de leurs intérêts dans les décisions relatives à la gestion et à l’évolution économique et financière de l’entreprise.

Si bien qu’arrive la négociation sur les salaires 2013 (le 8 mars 2013) La Direction a su trouvé une écoute obéissante chez les élus CGC, FO et CFTC qui ont décliné la proposition de la FNAF CGT de mettre à l’ordre du jour d’une prochaine réunion CE ou CCE, le droit d’alerte comprenant une mission d’analyse sur tous les éléments d'ordre économique, financier ou social nécessaires à la compréhension des comptes et à l'appréciation de la situation de l'entreprise (c. trav. art. L. 2325-35-1° et L. 2325-36).

Sans ces informations, comment défendre vos augmentations avec force et arguments ?

Les élus FNAF CGT semblent être les seuls à revendiquer l’examen des comptes du Comité de Groupe : avec pour objectif d'appréhender les éléments d'ordre social nécessaires à l'examen de la masse salariale, son évolution et d'obtenir des explications cohérentes sur la situation de l’entreprise en général et de l’activité des Marchés en particulier.

La mission de l’expertise ne devrait pas se réduire à une simple vérification des comptes de l’entreprise, lesquels sont déjà certifiés par l’expert ou le commissaire aux comptes de l’entreprise, mais elle pourrait offrir une véritable plus-value, pour les élus mieux armés, pour apprécier la situation financières, économique et sociale dans un périmètre parfois plus large (au niveau du groupe) tant sur les comptes de l’entreprise, sa stratégie, sur sa politique d’investissements que sur les retombées au plan social et en particulier dans le domaine de l’emploi.
Un expert indépendant pourra selon les circonstances, mettre en lumière des manipulations comptables au détriment d’une politique d’investissement ou salariale correcte, (création de filiale en vue du transfert des dettes, rachat d’actions, etc.). Il dispenserait aux membres du CE une aide précieuse pour comprendre les flux financiers et les refacturations entre filiales du groupe. Il pourrait faire la démonstration qu’une compétitivité insuffisante résulte en réalité d’une mauvaise organisation ou de gestion et non d’une situation de sureffectif...
Mais également, l'étude des rémunérations (médiane et dispersion des rémunérations, politique salariale, bilan des augmentations, analyse des primes et des bonus). 

A l’ombre du dialogue social… la démocratie en danger.
Derrière l'apparente pacification sociale, le dialogue du même nom dissimule des pratiques patronales qui n'ont rien à envier à celles qu'ont dû affronter les luttes des salariés dans des périodes antérieures Ces derniers mois, la Direction des ressources humaines a réfléchi aux travers des relations sociales,  au déploiement d’un répertoire d'actions plus étendu que par le passé mais cherche toujours à contenir tout contre-pouvoir syndical, toute contestation de la domination au travail (entre autres, par l’éclatement du CE Paris et rattachés).

Et le fait de nouer des relations privilégiées avec certaines organisations syndicales permet aux employeurs de contourner les syndicats plus contestataires comme la FNAF CGT.

Plus qu'un simple pantin aux mains des employeurs, ce type de syndicalisme, qui a été un facteur d’intégration de nombreux salariés dans certaines entreprises, représente une partie, sans doute minoritaire mais non négligeable du salariat InVivo, et mérite à ce titre d’être révélé car il défit toute toutes les règles (républicaines) de fonctionnement de nos institutions représentatives du personnel :
-       Pour explication, la mutation d'un élu CGC au Comité d’Ets INZO-CHIERRY, a affecté en premier lieu son contrat de travail en tant que salarié et selon le Code du travail, son mandat d’élu prend fin par la perte des conditions requises pour être éligible. Toutefois, notre employeur, a contourné la législation en rédigeant un avenant à l’Accord du Comité de Groupe pour attribuer discrétionnairement un mandat à ce salarié afin qu’il conserve son poste de secrétaire au comité de Groupe InVivo… Vous pourrez vous faire votre propre jugement au travers de l’adhésion des organisations syndicales qui signeront cet avenant et légitimeront de fait, le privilège qui consiste à briguer un mandat, sans qu’il ne soit nécessairement indispensable de se présenter à un scrutin.

Comment accepter qu'une telle réforme puisse être mise en œuvre sous les auspices conjoints de l’employeur, des organisations syndicales et de leurs élus?... C’est l’expression démocratique des salariés qui doit établir la représentativité des organisations syndicales à travers les élections professionnelles – et non pas l’employeur et les organisations syndicales qui doivent décider en lieu et place des salariés !

-       Autre exemple : les élus CGC proposent d’octroyer le droit de vote à l’employeur dans l’instance du Comité d’Ets Paris et rattachés. Alors que le président n’est pas élu par les membres du Comité mais désigné par la loi afin d’assurer un dialogue avec les représentants !... Les élus CGC seraient-ils chargés de représenter les intérêts de l’employeur ?

Il n’est pas logique que l’employeur participe à l’expression des salariés pour qu’il puisse influer sur l’élection interne d’un membre du bureau, ou qu’il s’immisce dans l’orientation d’une gestion des activités sociales confiée par la loi aux élus du personnel. C’est pourquoi, la Cour de cassation à supprimer le droit de vote du président… Il semblerait que les élus CGC, en collaboration avec l’employeur, veuillent contenir toute contestation de la domination au travail et veuillent réformer le syndicalisme ou plutôt réduire l’expression des salariés en réinterprétant les textes du code du travail à leurs avantages.
Quel sera la prochaine étape ? La Direction désignera-t-telle les représentants des salariés sans passer par les urnes ? A vous de faire la différence en vous mobilisant pour choisir vos meilleurs interlocuteurs aux prochaines élections professionnelles.