jeudi 7 avril 2016

L’Accord Classification : Une diminution du coût du travail pour optimiser les profits patronaux



L’Accord Classification : Une diminution du coût du travail pour optimiser les profits patronaux.

CET ACCORD fixe les grands principes qui régiront vos rémunérations de demain :

-           Il CONDITIONNE le plafonnement des rémunérations de tout un chacun mis en compétition avec une nouvelle recrue embauchée à  un coefficient inférieur :
A un même coefficient, IL EXISTE plusieurs niveaux de salaire. Si le facteur « différentiel personnel » JUSTIFIE et EXPLIQUE les différences de salaires, on peut CRAINDRE que les choix de nos managers, dans la répartition des augmentations individualisées, SOIENT de gommer les différences entre les anciens et les nouveaux embauchés SOUS PRETEXTE de préserver une certaine cohérence et hiérarchie des salaires dans l’activité.
Exemple : Employé Administratif Qualifié passe du coefficient 285 à 250…. Au final, il existe un décalage de 35 points entre les salariés occupant le même poste et les recrutements à venir.

-          La révision du coefficient à la baisse peut éloigner toute possibilité pour un cadre intermédiaire d’accéder au salaire brut et au statut des cotisants aux régimes ARRCO et AGIRC tranches B et C de la retraite complémentaire (le plafond annuel sécurité sociale en 2015 est de 38 040 € soit 3 170 € bruts mensuels pour appel à cotisations de ces régimes de retraite complémentaire.)

-          LA CGT ne cautionne pas non plus la saisie du différentiel personnel pour augmenter le statut du salarié au coefficient supérieur. Ainsi, vous ne recevrez aucune augmentation individuelle et ce, alors que votre poste de travail évolue sur la grille de salaire.

-          Pour couronner le tout, l’employeur met en place un Comité paritaire d’examen de recours individuels, dont seul le RRH du collaborateur ayant exercé le recours, aura la décision finale en cas de litige entre les délégations employeur et salariés?! Autant dire que ce Comité n’a aucun pouvoir.

Aujourd’hui, la classification flexible et demain peut-être les salaires des hommes alignés sur ceux des femmes, car celles-ci sont généralement 20% moins chers ?!

ON NOUS RETORQUE QUE les salariés manquent de souplesse dans la reconsidération de leur qualification. MAIS Les représentants de l’employeur sont tout aussi rigides dans l’application des décotes des coefficients…
Qu’est-ce qu’on vous dit : « vous êtes trop vieux, pas assez spécialisés, pas assez ceci, beaucoup trop cela ! ». En somme, vous vous heurtez à la rigidité des arguments retenus par les représentants des employeurs quand il s’agit de décider de votre coefficient. On vous rappelle que vous ne perdez pas de salaire et que vous vous accrochez à votre qualification comme des moules sur un rocher.
C’est peut-être vrai ; peut-être que tous les salariés devraient se montrer aussi coopératifs que les organisations syndicales signataires (CFDT, CFTC, FO). Mais, Alors, tout le monde devrait s’assouplir, les salariés comme les représentants de l’employeur. Car à force d’être aussi rigides et de demander mille ans d’expérience, un bac + 20 dans le domaine recherché et un demi-siècle d’expérience réussie dans le même poste, les promotions, comme les recrutements, chez INVIVO souffriront de maladies graves : l’expériencite, la diplômite, le jeunisme et bientôt, le FéMiniSalairiste.
D’ailleurs, ont-ils peut-être déjà imaginés la fuite en avant des hommes pour embaucher essentiellement des femmes ? Car celles-ci sont généralement payées 20% moins chers.

Des maladies graves car les démographes, sociologues et économistes défendent l’idée que les hommes se fournissent du travail les uns, les autres. Ainsi, tout en refusant de maintenir l’employabilité et d’embaucher à des salaires attrayants, en n’offrant aucune perspective de promotion ou d’évolution de carrière professionnelle, les représentants de l’employeur participent directement ou indirectement au turn-over important de 20%, tel que nous l’enregistrons ces dernières années sur le siège. C’est ainsi, qu’à force de changer d’interlocuteur, un client peut perdre confiance et décider de travailler avec un concurrent plus stable et moins mobile ou flexible, lui pour le coup !
Alors, il faudrait l’expliquer gentiment à nos représentants de l’employeur : les rigidités dans la gestion du personnel (l’austérité accrue dans la qualification, rémunération, et les conditions de travail, etc.) créeront peut-être autant la perte de culture que la désaffection pour les valeurs de l’entreprise INVIVO.

 « Mille excuses à Guillaume ERNER dont l’article a été détourné par les élus FNAF CGT - Charlie Hebdo du 16 mars 2016 »

Les représentants du personnel FNAF CGT notre blog  http://cgtinvivo.com ou  http://cgt-invivo.blogspot.com