Comprendre
le concept d'innovation selon notre équipe BIRD en charge du
projet de déménagement :
Dans
toute transaction, tout est affaire de marketing. Il en va de même quand il
s’agit de réaménager les bureaux et lorsque le concepteur figure au premier rang du classement dans le secteur
de l'immobilier.
Dans le cas qui nous
occupe, pas moyen de s’entendre :
-
INVIVO
CGT préconise une démarche ergonomique,
c’est-à-dire qui cherche à comprendre dans les faits les activités de travail
afin de concevoir les aménagements futurs.
-
Alors que les responsables du projet BIRD focalisent sur l’innovation
à travers la conception des bureaux. Ils nous expliquent qu’on peut concilier
épanouissement et performant avec des temps « dédiés » dans un espace
conçu exprès pour laisser aller son imagination.
"La difficulté n'est pas de
comprendre les idées nouvelles mais d'échapper aux idées anciennes" J-M
Keynes
Or, la Créativité & l’Innovation ne
répondent pas à un style ou un concept de mobilier : Il ne suffit pas de prôner l'audace, la créativité, le "out of the
box" sans changer les pratiques d’organisation et les modes de management.
L'innovation
est une démarche spatiotemporelle :
·
"Spatio" : l'innovation doit être
transfonctionnelle et ouverte au plus grand nombre car tout
le monde peut avoir des bonnes idées, quel que soit son métier, son statut ou
son expérience. Il s'agit davantage aujourd'hui de mobiliser la "sagesse
des foules" que de restreindre la recherche de nouvelles idées aux
experts.
·
"Temporelle" : les idées surviennent à
tout moment, que
ce soit pendant ou en dehors du temps de travail (sous la douche, dans les
transports, au cinéma...). Par conséquent, restreindre l'exploration de
nouvelles idées à une réunion de 2 heures dans des locaux dédiés, n'a plus
vraiment de sens
Enfin,
moins vous fixez de "cadre", plus vous augmentez la probabilité
d'accéder à la sérendipité (trouver une idée que l'on ne cherchait pas ou par
erreur, tels que le post-it, le four à micro-ondes ou encore la pénicilline). Aussi paradoxal que cela puisse paraître,
c'est souvent quand on ne cherche pas que l'on trouve...
Autre indice de
réussites et non des moindres : une entreprise à
intérêt à ce que ses salariés soient heureux au travail ?
Avant
la médiatisation des suicides en 2009, le bien-être au travail n'était pas
vraiment un sujet de préoccupation des dirigeants. Et si les entreprises ont eu
à cœur de motiver leur personnel, c'est sans doute pour augmenter la
performance, pas vraiment pour leur bien-être. Ces propos peuvent sembler
choquants. Et pourtant, dans notre société, il semble bien que le social soit
encore au service de l'économique, et non l'inverse.
Mais contrairement à ce que l'on pense, l'amélioration des conditions de
travail agissent sur la satisfaction, ils n'augmentent pas le plaisir au
travail.
Mais qui est responsable du plaisir ressenti par chaque salarié ? L'entreprise
? Le salarié ? Les deux ? A priori, tout dépend dans un premier temps de ce que
recherche le salarié.
Le plaisir au travail repose principalement
sur 2 facteurs :
·
Le
contenu des activités et les responsabilités confiées,
·
la
convivialité et la bonne ambiance entre collègues.
Si l'entreprise peut agir sur ce second
facteur, le premier dépend du ressenti qu'éprouve le salarié à réaliser ses
missions. Il s'agit donc d'un facteur endogène qui relève du seul choix
professionnel du collaborateur (alors que trop de salariés estiment qu'il
appartient à l'entreprise de les rendre heureux).
C'est pourquoi, le bien-être et le plaisir au travail ne peuvent être à la
seule initiative de l'employeur.
Il s'agit d'une co-responsabilité.
Sources
d’informations :
Les procès-verbaux et tous rapports d’analyses sont à votre disposition
et consultables auprès de vos élus CHSCT.
[i] Sondage IFOP 2013
[ii] Enquête Accenture/Right.com 2013
[iii] Derrière les américains et les japonais selon le "Top 100 Global
Innovators" de Thomson Reuters d'octobre 2013
[iv] Sondage TNS-Sofres d'octobre 2010
[v] Enquête Ipsos-Endered de février 2012
[vi] Sondage Stepstone de décembre 2010
La performance d’INVIVO serait-elle de concilier mobilier et
diversité ? Mais est-ce un concept innovant ?
Les aménagements des nouveaux locaux au 8ème
étage Gde Armée, laissent planer le doute sur la prise en compte des besoins de
l’activité par les équipes en charge de la commande du mobilier de bureau.
Ainsi nous avons pu observer :
-
Des
armoires à mi-hauteur dont les portes relevables vers le haut (elles
glissent à l’intérieur du caisson) sont lourdes et gênent ensuite, la
visibilité des dossiers. De plus, les salariés s’y cognent s’ils les laissent
ouvertes car elles sont à hauteur de « tête » quand ils sont assis.
-
Armoires
à mi-hauteur à 2 tiroirs : le tiroir du bas reste vide car il est trop
bas pour être fonctionnel et de fait, les salariés chargent le tiroir du haut,
dont le poids fait basculer le meuble en avant quand ils l’ouvrent trop
rapidement.
-
Pour les
caissons « haut » : les rangements se font par le haut. Du
coup, il faut lever les dossiers, chercher en profondeur, remonter, redescendre
les bras et c’est lourd. De plus, le caisson n’a pas la même dimension que les
dossiers suspendus et de fait, ne permet pas un rangement organisé des
documents.
-
Pour les
caissons « bas » : ils sont trop bas, ils doivent se mettre
à 4 pattes pour ranger…
Innover, est-ce qu’une question d’audace et de
goût pour l’excellence ? Et si on encourageait l’innovation, un univers
et une culture d’entreprise qui favorise une inclinaison de l’esprit ?