La
CFDT est pour le changement qui ne change rien à votre pouvoir d’achat (réponse à leur tract NAO 2015 sur les salaires)
Pour vendre sa signature, la CFDT fustige les
résistants au changement. Ils prétendent avancer et lutter contre l’immobilisme
chronique d’un certain syndicalisme (la C.G.T. sans jamais la nommer). Une
bataille opposerait donc, les progressistes, partisans de la réforme (cools, modernes)
des élus du passé (hommes des cavernes
qui sentent le rance) crispés sur leurs vieilles idées (qui ont lutté pour
la liberté de se réunir, les congés payés, la réduction du temps de travail,
etc.).
Quel camp avez-vous
envie de rejoindre ? Celui de la préhistoire ou des réformistes ?
« Le
problème de la C.G.T. c’est qu’elle place la barre trop haute pour ne pas
adhérer aux propositions (insuffisantes) de l’employeur, pour avoir le plaisir
de dire, NON »
Surprise !
C’est un discours vieux de plusieurs décennies qui sort de la bouche des
patrons et repris par d’autres organisations syndicales avant eux !
Le
problème, c’est que ces discours sur le progrès ne progressent pas… Et vos
augmentations collectives sont sacrifiées sur l’autel du progrès ! Un
progrès qui profite à l’employeur qui déplace toujours davantage le curseur du
partage et réduit d’autant les besoins socialement reconnus du salaire pour
augmenter le taux d’exploitation en faisant pression sur les salaires, en
exigeant des réductions de charges, en réclamant des exonérations fiscales, en
renvoyant des dépenses de santé ou d’éducation à la sphère privée. Soit en
tentant de rallonger le temps de travail (forfait
jours, recul de l’âge de la retraite, etc.). Soit en intensifiant le
travail (multiplication des missions,
gestion par le stress, la chasse au temps mort, etc.). Et en jouant la plupart
du temps sur les deux à la fois.
Le progrès est-il
toujours un progrès ? Et en vertu de quelle règle, l’ancien deviendrait-il
haïssable ?
Si le progrès passe
par la suppression des augmentations collectives, est-ce certain que le progrès
en soit un ?
Alors voilà, poussez du petit bois, 0.10% sur les
Augmentations individuelles (que l’employeur aurait appliquées unitéralement, sans l’accompagnement
des syndicats) +0,50€ sur
le ticket d’admission, (même pas le prix d’un café !) et se
comparer aux entreprises qui gèlent les salaires pour justifier leur signature,
n’est pas forcément synonyme de progrès. Enfin, il est illusoire de penser que
les syndicats ont un droit de regard sur les augmentations individuelles dont
la rotation reste un mystère. La fiabilité des réponses repose uniquement sur
la sincérité du Dirigeant. Depuis quelques années, le bilan social ne donne
plus le montant global des promotions perçues par catégorie
socio-professionnelle. Et si l’on doit se baser sur la seule indication connue :
1 salarié sur 10 en moyenne bénéficie d’une évolution de carrière… (Par conséquent, il
faudrait 37 ans en moyenne, pour que 600 salariés, bénéficient d’une promotion
de carrière ?!)
PROMOTIONS
comparées H/F s/effectif permanent (changement de coefficient)
|
||||||
années
|
Hommes
|
Nbre promo
|
taux promo
|
Femmes
|
nbre promo
|
taux promo
|
2012
|
322
|
22
|
7%
|
268
|
25
|
9%
|
2013
|
328
|
28
|
9%
|
284
|
30
|
11%
|
2014
|
321
|
28
|
9%
|
263
|
30
|
11%
|
Bilan
2014 CE "Paris et rattachés"
|
C’est
pourquoi, il peut être rationnel d’exprimer des résistances au changement, si il
est associé à une politique de rémunération
d’approximation, d’opacité et de discrimination pour les salariés…. Une fois de
plus la redistribution des profits est inéquitable et bien loin des attentes et
des besoins des salariés qui doivent faire face aux augmentations du coût de la
vie.
Les dividendes 91M€ (évolution +12%) issus des bénéfices sont un
coût pour l’économie de notre entreprise. Ce coût est en réalité un prélèvement
sur les richesses créées par votre travail. D’ailleurs il est nettement
supérieur à l’investissement du groupe
InVivo et pèse sur ce dernier (38M€ -24%). Il dépasse également la somme des
cotisations sociales employeur 69M€ (-6%).
Cette politique salariale très austère, n’est pas en adéquation avec la
situation des activités au sein de l’entreprise qui gagnent de l’argent. C’est
pourquoi, nous défendons les augmentations collectives de salaires et des choix
favorables au développement des capacités humaines, et non à la rentabilité des
capitaux privés.
La
FNAF-CGT INVIVO a besoin de votre soutien. Rejoignez nos rangs en vous rapprochant
de vos élus.
Ensemble,
luttons pour arracher des augmentations à la mesure de vos efforts.
Les représentants du personnel FNAF CGT
Site Internet - http://cgt-invivo.blogspot.com