mercredi 11 septembre 2013

Diminution des salaires chez Invivo !


C’est-ce qu’indiquent les résultats du bilan social UES Union InVivo 2012 dont l’indice de rémunération mensuelle moyenne (RMM) recule dans certaines catégories socio-professionnelles : 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
*      Entre 2011 et 2012, la régression de la RMM est importante pour les Employés H/F (-3.8%) et pour les Cadres/H (-2.5%) ;
*      La RMM s’avère déséquilibrée entre les hommes et les femmes des catégories Cadres (F-1795€), Employés (F-117€) et Ouvriers (F+211€), bien que ces dernières soient moins présentes dans les métiers dits masculins.

Notre employeur a-t-il souhaité diminuer nos rémunérations ?
Le Bilan social 2012 U.E.S. Union InVivo nous aide à mieux comprendre le tassement de l’indice.
Une faible augmentation collective :
L'augmentation globale 1.5% est au-dessous de l'inflation (2% entre 2011 et 2012 selon les moyennes de l'Insee), elle concerne toutes les catégories de personnel  et ne couvre que les 2/3 de l'inflation. Les inégalités perdurent entre les hommes et les femmes en matière de salaire.

Très peu d’augmentations individuelles : Le taux de promotion est si faible qu’il ne peut avoir de conséquence sur les principales variations des rémunérations.

Les départs et les embauches pourraient-elles expliquer la baisse des RMM ?  Quels sont les effets directs et indirects sur la masse salariale d’un turn-over élevé ?
TURN-OVER
2012
2011
2010
21%
24%
22%
Bilan social 2012 U.E.S (InVivo, Néodis, Sepco, Gamm Vert, Biotop)
On peut s’interroger sur les résultats de la soustraction des rémunérations des entrants avec celle des sortants.
Si l'entreprise cherche à réaliser des prévisions budgétaires correctes et pertinentes sur sa masse salariale (en N+1, N+2, etc.) et comprendre les causes et les conséquences des principales variations sur celle-ci (embauches, départs, augmentations collectives ou individuelles, etc.) , alors elle prend en compte et mesure avec précision l'ensemble des "effets fondamentaux" (effet de noria, effet de structure, effet d'effectifs, etc.)…


Pourquoi les indicateurs de dispersion ne servent-ils pas à mesurer les inégalités ?
La réponse appartient à notre employeur…  Mais sachez que tous ne sont pas soumis aux rigueurs de la modération salariale, et l’U.E.S Union InVivo est une entreprise dont les "seniors exécutives", perçoivent les salaires les plus importants de l'entreprise.
Aussi, il est indispensable de connaître l'impact de la rémunération des cadres dirigeants sur l'enveloppe consacrée aux augmentations de salaires.
Rémunération mensuelle moyenne des10 salaires les + élevés
année
salaire
% augmentation
2011
21906
+5.4
2012
22894
+4.3
Bilan social 2012 U.E.S Union InVivo

Tandis que plusieurs professions connaissent une diminution de la RMM, celle des cadres dirigeants est en augmentation constante de (5.4%) et (4.3%) sur 2 ans



Etes-vous concerné(e) par une cure d’austérité appliquée à certaines catégories de salariés ?
Rémunération mensuelle moyenne
dates
CADRE
MAITRISE
EMPLOYE
OUVRIER
Total par sexe
Total
H
F
% H
% F
H
F
% H
% F
H
F
% H
% F
H
F
% H
% F
H
%
F
%

%
2010
5751
3641


2590
2493


1630
1723


1902
1696


2968

2388

2678

2011
5948
3852
3,3
5,5
2599
2534
0,3
1,6
1706
1748
4,5
1,4
1997
1707
4,8
0,6
3063
0,03
2460
0,03
2761
3,01%
2012
5802
4007
-2,5
3,9
2649
2588
1,9
2,1
1606
1723
-6,2
-1,5
1997
1786
0
4,4
3014
-0,02
2526
0,03
2770
0,30%
RMM totale 2012
4904,5
0,10%
2618,5
2,00%
1664,5
-3,80%
1891,5
2,10%
11079
0,30%
Bilan social 2012 U.E.S (InVivo, Néodis, Sepco, Gamm Vert, Biotop)

Nous dénonçons depuis plusieurs années la dégradation du pouvoir d'achat et réclamons une hausse du point d'indice.

L'employeur peut-il totalement fixer les salaires au niveau qu'il le souhaite ?
La partie variable et individualisée des salaires est exclue des négociations sur les salaires… Ce que nous réfutons car le code du travail indique que la négociation porte sur les « salaires effectifs ».
Par conséquent, nous demandons le retour des Cadres dans la négociation des salaires.

N’oubliez pas que dans un contexte difficile, les négociations annuelles obligatoires prévues par le code du travail sont un moment fort de l’activité syndicale et revendicative. Dans de nombreuses entreprises, ces négociations sont même placées sous le signe de la conflictualité sociale avec parfois des contentieux salariaux lourds. Seule la mobilisation des salariés permet souvent de faire bouger les lignes et d’arracher des évolutions significatives. Aussi, avons- nous besoin de votre soutien et de votre présence pour une représentation forte aux prochaines négociations salariales.

Les représentants du personnel FNAF CGT notre blog  http://cgtinvivo.com ou  http://cgt-invivo.blogspot.com

lundi 2 septembre 2013

LES DISPOSITIONS PRISES PAR INVIVO EN FAVEUR DE SES MANDATÉS, Un accord sans grandes conséquences

Paru dans Entreprise & Carrières: N° 1145 du 21/05/2013
Entreprise & Carrières - 2013
Rubrique : 
Pratiques
Sous Rubrique : 
RETOUR SUR…
Auteur(s) : 
EMMANUEL FRANCK
LES DISPOSITIONS PRISES PAR INVIVO EN FAVEUR DE SES MANDATÉS
Un accord 
sans grandes conséquences
Signé il y a un peu moins de deux ans, le premier accord groupe d’InVivo portait sur le dialogue social. Un symbole fort dans cette coopérative agricole, mais encore insuffisant pour changer les mentalités des managers vis-à-vis des mandatés.
Les signataires (tous les syndicats sauf la CGT) de l’accord de juillet 2011 sur le dialogue social chez InVivo, première coopérative agricole française, se sont fixé trois objectifs : le développement professionnel des mandatés, la conciliation de l’engagement syndical et de l’activité professionnelle, et l’information et la formation des mandatés en vue de mieux leur faire connaître l’entreprise. Aux termes de l’accord, les mandatés – une centaine au total – sont invités à un entretien de prise de mandat, peuvent aborder leurs contraintes au cours de l’entretien annuel, bénéficient d’une adaptation de leurs objectifs et de la garantie d’un maintien de leur rémunération, et peuvent demander un bilan professionnel en fin de mandat ouvrant droit à de la formation. La gestion des mandatés est analysée au cours d’une réunion annuelle. Le service RH sert de recours en cas de désaccord avec le supérieur hiérarchique. L’accord comporte en outre des dispositions sur les moyens des IRP. « À peine plus que ce que prévoit le Code du travail », selon Yves Baron, délégué central CGT, qui n’a pas signé pour cette raison.
Les dispositifs de début et de fin de mandat ont été peu utilisés jusqu’à présent. En effet, les élections professionnelles des principaux sites auront lieu seulement en 2014, et les titulaires d’un mandat le conservent en général jusqu’au moment de quitter l’entreprise.
C’est donc sur l’articulation entre le mandat et l’activité professionnelle que se concentre l’attention des RH et des syndicats. C’est aussi sur ce point que les avis divergent. Selon Pierre Ente, déléguéCFE-CGC, les mandats ne sont pas suffisamment pris en compte lors de la fixation des objectifs des commerciaux, qui, du coup, ont des difficultés à les atteindre. « Nos mandatés nous disent qu’ils sont globalement moins augmentés que les autres », relève-t-il. Pour lui, la solution serait de créer un budget pour compenser le manque à gagner d’un service employant des mandatés.
Ajustements de salaires
« Les rémunérations des mandatés demeurent à la même position relative qu’avant l’élection », affirme de son côté Sébastien Graff, le DRH. Il en veut pour preuve que la direction a procédé à des ajustements de salaires « peu nombreux » pour rectifier des écarts. Il relève en outre que, « dans 95 % des cas, la fixation des objectifs est décidée d’un commun accord entre le mandaté et sa hiérarchie, et dans seulement 5 % des cas il faut faire appel à la DRH ».
Les choses semblent plus claires concernant les mandatés sans objectifs individuels. « Je ne subis pas de discrimination salariale flagrante », déclare Yves Baron, délégué CGT et magasinier, qui estime cependant que « rien n’est fait pour l’organisation de [son] poste ».
Les avis divergent également sur l’action du service RH. Selon Pierre Ente, « les RRH n’ont pas le poids suffisant pour faire modifier les décisions de la hiérarchie ». « Cela a été vrai, mais ce n’est plus le cas », affirme de son côté Sébastien Graff.
Une contrainte pour les managers
En revanche, le syndicaliste et le DRH se rejoignent pour dire que les managers ne voient pas toujours d’un bon œil la présence d’un mandaté dans leur équipe. « Les n + 1 et les n + 2 perçoivent le mandat comme une contrainte », affirme Pierre Ente. « Historiquement, InVivo a peu investi dans ses mandatés, admet Sébastien Graff. Maintenant, nous expliquons aux managers ce qu’est la représentation du personnel, mais cela prend du temps de préparer les nouvelles générations. »
Bilan des dispositions de l’accord sur les parcours des représentants du personnel : « Des choses ont été mises en place, mais, sur le fond, cela n’a pas changé grand-chose », estime Pierre Ente. « Je crains que cet accord de dialogue social n’incite pas les salariés à s’engager dans un syndicat », ajoute Yves Baron.