lundi 26 mai 2014

NAO 2014 - DES PRATIQUES SALARIALES DIVERSIFIEES ET SEGMENTEES


NAO 2014

DES PRATIQUES SALARIALES DIVERSIFIEES ET SEGMENTEES

L'année 2014 s'annonce comme une nouvelle année maussade pour les salaires : L’employeur profite d’un contexte de crise dans l’activité « marchés » des grains, mais aussi parce qu’il considère que les augmentations sont supérieures à celles prévues par la V Branche (0,6%) et/ou au-dessus de l’inflation (0,7%) : Il nous fait croire que l’inflation a été un peu surévaluée depuis 2008 (bientôt, il nous demandera de rembourser le trop perçu !).

Toujours pas d’augmentation générale des salaires pour les cadres mais d’illusoires primes variables…
Ainsi qu’une évolution de la politique salariale des non-cadres, mieux adaptée à la flexibilisation – individualisation des rémunérations : répartition de 50% du budget AG/AI au lieu des 2 tiers /1 tiers en 2013
% Augmentations des salaires
NON CADRE
répartition budget AG / AI
CADRE
répartition budget AG / AI
2013
Augmentation générale (AG) avec un talon de 35€ pour les salaires en dessous de 1815€
1,2%
66,6%
0,0%
0,0%
Augmentation individuelle (AI)
0,4%
33,3%
1,6%
100%
2014
Augmentation générale (AG) sans talon
0,7%
50,0%
0,0%
0,0%
Augmentation individuelle (AI)
0,7%
50,0%
1,4%
100%

La mise en place de la politique de rémunération des cadres et aujourd’hui des non-cadres, reste un monument d’approximation, d’opacité et de discrimination pour les salariés…. Une fois de plus la redistribution des profits est inéquitable et bien loin des attentes et des besoins des salariés qui doivent faire face aux augmentations du coût de la vie et qui ont déjà été spoliés de la prime d’intéressement en 2012 et 2013.

L’employeur nous fait comprendre que pour 2014, il ne faut pas espérer des augmentations mirifiques en raison de prévisions économiques difficiles.

En résumé et conclusion : La Direction s’apitoie sur l’entreprise qui dégage moins de bénéfices que prévu, mais pas sur les salariés qui n’arrivent plus à remplir leur réservoirs pour venir travailler ni à boucler des fins de mois de plus en plus difficiles !

Cette politique salariale très austère, n’est pas en adéquation avec la situation des activités au sein de l’entreprise qui gagnent de l’argent. Et par conséquent, l’employeur ne peut trouver de justification dans l’incertitude qui règne sur les marchés des grains et qui sont dû en partie à sa mauvaise gestion des systèmes d’information ou de stratégie commerciale de l’activité.... D’ailleurs, sans nous en révéler véritablement la raison, l’entreprise s’est séparée des cadres dirigeants de cette activité.

Entre autres, sans les informations sur la gestion des activités, les investissements ou l’étude des rémunérations, comment défendre vos augmentations avec force et arguments ?

Les élus FNAF CGT sont les seuls à revendiquer l’examen des comptes du Comité de Groupe et au sein de l’entreprise UES Union InVivo : avec pour objectif d'appréhender les éléments d'ordre social nécessaires à l'examen de la masse salariale, son évolution et d'obtenir des explications cohérentes sur la situation de l’entreprise en général et de l’activité des Marchés en particulier.

La mission de l’expertise ne devrait pas se réduire à une simple vérification des comptes de l’entreprise, lesquels sont déjà certifiés par l’expert ou le commissaire aux comptes de l’entreprise, mais elle pourrait offrir une véritable plus-value, pour les élus mieux armés, pour apprécier la situation financières, économique et sociale dans un périmètre parfois plus large (au niveau du groupe) tant sur les comptes de l’entreprise, sa stratégie, sur sa politique d’investissements que sur les retombées au plan social et en particulier dans le domaine de l’emploi.
Un expert indépendant pourra selon les circonstances, mettre en lumière des manipulations comptables au détriment d’une politique d’investissement ou salariale correcte, (création de filiale en vue du transfert des dettes, rachat d’actions, etc.). Il dispenserait aux membres des Comités, une aide précieuse pour comprendre les flux financiers et les refacturations entre filiales du groupe. Il pourrait faire la démonstration qu’une compétitivité insuffisante résulte en réalité d’une mauvaise organisation ou de gestion et non d’une situation de sureffectif ou de mauvaise conjoncture, liée à la crise économique..
Mais également, l'étude des rémunérations (médiane et dispersion des rémunérations, politique salariale, bilan des augmentations, analyse des primes et des bonus).

Nous continuons à défendre l’idée que le partage des richesses passe en premier lieu par l’augmentation des salaires en prenant sur les profits : Une répartition égale des bénéfices 2013 de l’entreprise entre Ristournes (81,4M€ redistribués aux coopératives), Investissements (50,1M€) et Budget Augmentation salariale (1,4M€ environ).



D’ailleurs, cette baisse significative n’est pas spécifique à InVivo, le rapport économique de la branche collective démontre que le fossé se creuse entre les salaires les plus bas et les salaires les plus hauts, dans les entreprises de + de 500 salariés. Les disparités salariales ont donc, tendance à miner dans les grandes entreprises du monde coopératif. Alors que les revues spécialisées nous révèlent que les coopératives agricoles ont passé la forte perturbation de la crise économique sans soubresauts ?!
C’est urgent car le salaire de base ne permet plus de dégager du pouvoir d'achat car dès que l’on prend en compte les impôts, les taxes ou l'intéressement (qui se réduit à peau de chagrin !), "le pouvoir d'achat risque en revenu disponible de diminuer" pour  la troisième année consécutive.
De plus, l'avenir ne s'annonce pas forcément à l'embelli : Nous supputons qu’avec la poursuite d'une inflation modérée, «les négociations pour 2015 seront probablement plus resserrées», les augmentations générales devant être les premières touchées.
Nous aussi, nous voyons l'avenir «dans un contexte de prudence », car c'est compliqué de dire qu'on va revoir les rémunérations à la hausse, dans un contexte où l’employeur nous explique que la croissance est totalement «atone» et  surtout, si les salariés ne s’en mêlent pas, par la mobilisation ou par les urnes pour choisir leurs meilleurs interlocuteurs.
Ensuite, nous voulons en finir avec le manque de transparence de la gouvernance de notre entreprise.
Pour l’égalité des droits, il est important d’établir :
- Une gouvernance stable et ouverte aux diverses parties prenantes de l’entreprise (Présentation des comptes détaillés des activités marchés aux représentants des salariés, sans faire obstruction au droit d’alerte…)
- Une visibilité sur la rémunération des cadres dirigeants (clarification des modes de rémunération sous forme d’avantages en nature, d’indemnités de départ et de non concurrence…) ;
- La lisibilité de la stratégie des grandes entreprises à moyen et long termes (clarté et exactitude des documents d’information financière, commerciale, choix et évolution des méthodes de comptabilité…).

La FNAF-CGT INVIVO a besoin de votre soutien. Rejoignez nos rangs en vous rapprochant de vos élus.
Ensemble, luttons pour arracher des augmentations à la mesure de vos efforts.
Les représentants du personnel FNAF CGT
Site Internet - http://cgt-invivo.blogspot.com