NAO 2014
DES
PRATIQUES SALARIALES DIVERSIFIEES ET SEGMENTEES
L'année 2014 s'annonce comme une
nouvelle année maussade pour les salaires : L’employeur profite d’un
contexte de crise dans l’activité « marchés » des grains, mais
aussi parce qu’il considère que les augmentations sont supérieures à celles
prévues par la V Branche (0,6%) et/ou au-dessus de l’inflation (0,7%) : Il
nous fait croire que l’inflation a été un peu surévaluée depuis 2008 (bientôt,
il nous demandera de rembourser le trop perçu !).
Toujours pas
d’augmentation générale des salaires pour les cadres mais d’illusoires primes
variables…
Ainsi qu’une
évolution de la politique salariale des non-cadres, mieux adaptée à la
flexibilisation – individualisation des rémunérations : répartition de 50%
du budget AG/AI au lieu des 2 tiers /1 tiers en 2013
% Augmentations des salaires
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NON CADRE
|
répartition budget AG / AI
|
CADRE
|
répartition budget AG / AI
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2013
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||||
Augmentation générale (AG) avec un talon de 35€ pour les
salaires en dessous de 1815€
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1,2%
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66,6%
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0,0%
|
0,0%
|
Augmentation individuelle (AI)
|
0,4%
|
33,3%
|
1,6%
|
100%
|
2014
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||||
Augmentation générale (AG) sans talon
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0,7%
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50,0%
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0,0%
|
0,0%
|
Augmentation individuelle (AI)
|
0,7%
|
50,0%
|
1,4%
|
100%
|
La mise en place de la politique de rémunération des
cadres et aujourd’hui des non-cadres, reste un monument d’approximation,
d’opacité et de discrimination pour les salariés…. Une fois de plus la
redistribution des profits est inéquitable et bien loin des attentes et des
besoins des salariés qui doivent faire face aux augmentations du coût de la vie
et qui ont déjà été spoliés de la prime d’intéressement en 2012 et 2013.
L’employeur nous fait comprendre que pour 2014,
il ne faut pas espérer des augmentations mirifiques en raison de prévisions
économiques difficiles.
En résumé et conclusion : La Direction s’apitoie sur
l’entreprise qui dégage moins de bénéfices que prévu, mais pas sur les salariés
qui n’arrivent plus à remplir leur réservoirs pour venir travailler ni à
boucler des fins de mois de plus en plus difficiles !
Cette
politique salariale très austère, n’est pas en adéquation avec la situation des
activités au sein de l’entreprise qui gagnent de l’argent. Et par conséquent, l’employeur
ne peut trouver de justification dans l’incertitude qui règne sur les marchés
des grains et qui sont dû en partie à sa mauvaise gestion des systèmes
d’information ou de stratégie commerciale de l’activité.... D’ailleurs, sans nous
en révéler véritablement la raison, l’entreprise s’est séparée des cadres
dirigeants de cette activité.
Entre autres, sans les
informations sur la gestion des activités, les investissements ou l’étude des
rémunérations, comment défendre vos augmentations avec force et arguments ?
Les élus FNAF CGT sont les seuls à revendiquer l’examen des comptes du
Comité de Groupe et au sein de l’entreprise UES Union InVivo : avec pour
objectif d'appréhender les éléments d'ordre social nécessaires à l'examen de la
masse salariale, son évolution et d'obtenir des explications cohérentes sur la
situation de l’entreprise en général et de l’activité des Marchés en
particulier.
La mission de l’expertise ne devrait pas se réduire à une simple
vérification des comptes de l’entreprise, lesquels sont déjà certifiés par
l’expert ou le commissaire aux comptes de l’entreprise, mais elle pourrait
offrir une véritable plus-value, pour les élus mieux armés, pour apprécier la
situation financières, économique et sociale dans un périmètre parfois plus large
(au niveau du groupe) tant sur les comptes de l’entreprise, sa stratégie, sur
sa politique d’investissements que sur les retombées au plan social et en
particulier dans le domaine de l’emploi.
Un expert indépendant pourra selon les circonstances, mettre en
lumière des manipulations comptables au détriment d’une politique
d’investissement ou salariale correcte, (création de filiale en vue du
transfert des dettes, rachat d’actions, etc.). Il dispenserait aux membres des
Comités, une aide précieuse pour comprendre les flux financiers et les
refacturations entre filiales du groupe. Il
pourrait faire la démonstration qu’une compétitivité insuffisante résulte en
réalité d’une mauvaise organisation ou de gestion et non d’une situation de
sureffectif ou de mauvaise conjoncture, liée à la crise économique..
Mais également, l'étude
des rémunérations (médiane et dispersion des rémunérations, politique
salariale, bilan des augmentations, analyse des primes et des bonus).
Nous continuons à défendre l’idée que le partage
des richesses passe en premier lieu par l’augmentation des salaires en prenant
sur les profits : Une répartition égale des
bénéfices 2013 de l’entreprise entre Ristournes (81,4M€ redistribués aux
coopératives), Investissements (50,1M€) et Budget Augmentation salariale (1,4M€
environ).
D’ailleurs, cette
baisse significative n’est pas spécifique à InVivo, le rapport économique de la
branche collective démontre que le fossé se creuse entre les salaires les plus
bas et les salaires les plus hauts, dans les entreprises de + de 500 salariés.
Les disparités salariales ont donc, tendance à miner dans les grandes
entreprises du monde coopératif. Alors
que les revues spécialisées nous révèlent que les coopératives agricoles ont
passé la forte perturbation de la crise économique sans soubresauts ?!
C’est urgent car le salaire de base ne permet plus de dégager du pouvoir d'achat
car dès que l’on prend en compte les impôts, les taxes ou l'intéressement (qui se réduit à peau de chagrin !), "le pouvoir d'achat risque en revenu
disponible de diminuer" pour la
troisième année consécutive.
De plus, l'avenir ne s'annonce pas forcément à l'embelli :
Nous supputons qu’avec la poursuite
d'une inflation modérée, «les négociations pour 2015 seront probablement plus
resserrées», les augmentations générales devant être les premières touchées.
Nous aussi, nous voyons l'avenir
«dans un contexte de prudence », car c'est compliqué de dire qu'on va
revoir les rémunérations à la hausse, dans un contexte où l’employeur nous
explique que la croissance est totalement «atone» et surtout, si les salariés ne s’en mêlent pas,
par la mobilisation ou par les urnes pour choisir leurs meilleurs
interlocuteurs.
Ensuite, nous voulons en finir avec
le manque de transparence de la gouvernance de notre entreprise.
Pour l’égalité des droits, il est important d’établir :
-
Une gouvernance stable et ouverte aux diverses parties prenantes de
l’entreprise (Présentation
des comptes détaillés des activités marchés aux représentants des salariés, sans faire obstruction au
droit d’alerte…)
-
Une visibilité sur la rémunération des cadres dirigeants (clarification
des modes de rémunération sous forme d’avantages en nature, d’indemnités de
départ et de non concurrence…) ;
- La lisibilité de la stratégie des grandes
entreprises à moyen et long termes (clarté et exactitude des documents
d’information financière, commerciale, choix et évolution des méthodes de
comptabilité…).
La FNAF-CGT
INVIVO a besoin de votre soutien. Rejoignez nos rangs en vous rapprochant de
vos élus.
Ensemble,
luttons pour arracher des augmentations à la mesure de vos efforts.
Les représentants du personnel FNAF CGT Site Internet - http://cgt-invivo.blogspot.com